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Menhirs, Dolmens, Cromlechs, des Hauts de France.
1°) Les mégalithes ne sont pas Celtiques
Affirmation qui peut surprendre plus d’un lecteur, aussi est-il nécessaire d’apporter quelques précisions. L’imagerie populaire montre des druides Celtes officiant quelque rituel shamanique ou concoctant quelque recette miraculeuse à l’ombre d’un menhir. Le livreur de menhir et le druide de la bande dessinée contribuent également à cette méprise. Commençons par quelques définitions et rappels historiques.
-Un menhir est une pierre levée. Mais toute pierre levée n’est pas forcément un menhir. À noter que certaines municipalités décorent leurs massifs fleuris de pierres levées.(qui ne sont plus des menhirs)
-Un dolmen est un assemblage de pierres formant une « table » ou une allée couverte. Les Dolmens étaient enfuis sous des tumuli. C’est l’érosion de ces terres rapportées qui nous permet de les découvrir.
-Un cromlech est un ensemble de pierres disposées en formes géométriques cercles, demi cercles, rectangles.
Ces noms d’origine bretonne n’apparaissent qu’au courant du XIXème siècle.
Archéologiquement parlant les mégalithes Européens ont été élevés au Néolithique c’est-à-dire entre 5000 ans et 2000 avant J.C.
En France le Dolmen de Bougon (Deux-Sèvres), et la nécropole datée de 4700 ans avant JC en font les plus anciens d’Europe. Les alignements de Carnac datent de 4000 ans avant JC.
Et les celtes ?
On ne peut pas parler de peuple Celte, mais d’un ensemble d’une centaine de tribus originaires de l’Europe de l’Est parlant sans doute le même dialecte qui en deux vagues ont migré vers l’Europe de l’Ouest. (D’autres tribus migrant vers l’Est jusqu’en Turquie) .
La carte ci-dessous illustre ces migrations.
Cette carte a été dessinée sur une carte vierge que l’on peut trouver en cliquant ici Le zonage des migrations Celtiques est dessiné d’après un article de M. Ch. Migeon dans « Les cahiers Science et vie n° 146. »
Une première migration vers les iles Britanniques daterait de 1200 avant JC correspondant à l’âge du bronze final, elle est d’origine Indo Européenne. Une deuxième migration vers l’an 1000 avant JC s’établit en « Gaule », en Espagne, en Italie, dans les Balkans, et en l’Asie Mineure. Il s’agirait plus d’une assimilation des peuplades locales que d’invasions.
Qui étaient-ils ?
« Les Celtes se paraient de bracelets, de torques, de pendeloques, de bagues, de fibules, de boucles d’oreilles… Les populations celtiques étaient particulièrement renommées pour la qualité et le savoir-faire de leurs métallurgistes. De nombreux métaux étaient employés : or, argent, bronze, cuivre, électrum (alliage d’or, argent, cuivre). Les bijoux étaient surtout portés par des personnes possédant un statut élevé. De nombreuses techniques étaient alors utilisées : gravure, ciselage, martelage, repoussé, moulage à la cire perdue, assemblage par rivets ».
Source : http://www.archeosite.be/fr/archeosite/artisanats/bijoux-celtiques/
Ci-dessous la photo d’un torque Celte exposé à l’Archéosite d’Aubechies-Beloeil (Hainaut Belge).
Chaudron Celte : photo prise dans le musée des cultes et croyances anciennes de l’archéosite d’Aubechies-Beloeil.
Conclusion
Les Celtes n’étaient pas des « tailleurs de menhirs » les dates de leurs migrations se situent des milliers d’années après l’érection des mégalithes.
Le problème est que seuls les druides connaissaient l’écriture, savaient lire (le grec), certains avaient sans doute même rencontré Pythagore ou ses disciples. Mais l’écriture était devenue pour eux un instrument de pouvoir. Ce savoir se transmettait oralement de druide à druide lors d’assemblées, peut être à l’ombre de mégalithes du Néolithique.
Faute d’écrits leur histoire a été raconté par d’autres peuples, César les appelait Gaulois et les considérait comme des barbares. Il faut dire que la république Romaine naissante de Rome avait été détruite et l’Italie conquise en 390 avant JC par le Celte (Gaulois) Brennos, latinisé en Brennus. L’histoire Romaine en était marquée et rien n’était plus glorifiant pour César de justifier ainsi sa « Guerre des Gaules ».
« Jusqu’à la conquête romaine et germanique, les îles Britanniques et une grande partie de l’Europe occidentale étaient majoritairement celtiques. Seules les extrémités nord-ouest du continent ont conservé leur langue et leur culture celtique, car la romanisation y fut tardive ou absente et que les invasions germaniques y furent stoppées ou n’aboutirent que trop tard pour que les populations locales soient assimilées ». Source Wikipedia
L’histoire des Celtes est racontée dans le film ci-dessous : Les Celtes aux portes de Rome.
2°) Le Néolithique.
Mais quel peuple occupait cette Europe occidentale avant l’expansion Celte ?
Il s’agit de peuples du néolithique (Néolithique signifiant : âge de la pierre nouvelle) provenants du « croissant fertile » et des Carpates qui en deux vagues différentes ont progressivement occupé toute l’Europe de l’ouest. Ces peuples ont alors abandonné le nomadisme. L’agriculture et l’élevage les ont sédentarisés. Voir carte ci-dessous. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9olithique
Nota :(Cardiale et rubanée sont deux adjectifs définissant la décoration des céramiques.)
C’est le Néolithique Rubané (décor des céramiques en forme de ruban) qui se met en place dans le nord de la France à la fin du sixième millénaire (5300 av. J.C.). Ces agriculteurs et éleveurs étaient issus de ce qu’on appelle « grand courant Danubien ». Les cultures dérivées de ces deux courants originels s’entremêlent ensuite dès le cinquième millénaire av. J.C.
Ci-dessous la reconstitution d’un ferme Danubienne que l’on peut découvrir à l’archéosite d’Aubechies. (Hainaut Belge)
On en est réduit à des hypothèses concernant leur culture, leurs croyances, leur savoir, leur mode de vie. Néanmoins on peut supposer ;
- Qu’ils possédaient des connaissances en astronomie puisque la face plate de certains menhirs est souvent orientée N/S. Sur la table du Dolmen de Hamel on trouve une représentation de la grande ourse. L’alignement de menhirs distants de plusieurs kilomètres permet de révéler les points solsticiaux annuels.
- Qu’ils possédaient des connaissances concernant le polissage de grands volumes.
- Qu’ils sont dans notre région à l’origine des voies convergentes vers un lieu de culte important qui allait devenir bien plus tard ; Bavay. Les Celtes ont par la suite entretenu ces voies et les Romains les ont, en partie, pavées. L’Archéologue M.Desailly, déjà en 1921, se posait la question : « Les chaussées Brunehaut ne sont-elles pas d’origine Néolithique ? ». Car il avait remarqué que les chaussées que la légende attribue à la princesse Brunehaut étaient « encadrées » de menhirs.
- Qu’ils possédaient des connaissances en géométrie. Par exemple : ces voies qui partent (ou arrivent) de Bavay sont orientées de 74° les unes par rapport aux autres.
Citation de M. Desailly : « Si on projette en un même point l’orientation des diverses chaussées à leur départ de Bavay, on constate qu’elles forment avec une ligne se confondant presque avec le Nord-Sud…une étoile absolument symétrique. Quatre de ces chaussées font avec cette ligne un angle de 37°, deux autres y sont perpendiculaires. »
- Qu’ils possédaient une technique encore mal connue, malgré de nombreuses expérimentations, pour déplacer et manutentionner des lourdes masses.
3°) Les mégalithes en Hainaut.
Les dolmens et menhirs ne sont pas une « spécialité » Bretonne il en existe partout en Europe occidentale. En Belgique, plus de cent vingt sites de mégalithes, sont relevés.
Mais la Christianisation a fait que beaucoup ont été détruits car ils étaient le symbole d’un culte Païen. Certains mégalithes n’ont pas été détruits car on interprétait certaines cupules (Cavité en forme de petite coupe) comme des traces du pied du Christ ou de Marie ou encore du Malin.
Des chapelles, des oratoires et même des églises ont été construits à l’emplacement de Mégalithes. D’autres ont été Christianisés en y apposant ou en y gravant une croix. Ou encore ce sont des légendes faisant intervenir le Diable, des sorciers, des Saints, Le Christ, qui ont été perpétuées pour maintenir ces mégalithes en place sous peine des pires maux.
D’autres menhirs ont été abattus et réduits en caillasse pour combler les ornières des chemins vicinaux.
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Le Cromlech de Niergnies (près de Cambrai)
La légende dit qu’un célèbre sorcier habitait à cet endroit. Il s’agit de cinq blocs de grès Landénien brisés qui formaient jadis un cercle de pierres (Cromlech).
L’un des cinq mégalithes, vous l’avez remarqué, est de forme outrageusement phallique .Ce cromlech aurait des pouvoirs de guérison. Mais on peut supposer également que cette forme particulière fait penser à la tradition des pierres de fécondité.
Anecdote
Ce cromlech n’a pas été Christianisé, mais un calvaire a été construit à quelques mètres sur un tumulus provenant de la démolition de l’ancienne église.
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Le grès « Montfort » ou Gros Caillou de Vendegies sur Écaillon (près de Valenciennes)
Le menhir longtemps considéré comme étant la table d’un Dolmen était en fait un menhir. On le voit ci-dessous dominer le village de Vendegies et la vallée de l’Écaillon. (Photo prise au zoom 36x depuis le Lonny, affluent de l’Ecaillon). Il a été classé monument historique en 1980.
Vu de près.
Il fait partie d’une série jalonnant la chaussée dite « Brunehaut » qui va de Bavay à Amiens en passant par Cambrai.
Anecdotes
On note sur une des faces du Menhir l’existence d’une empreinte pédiforme (en forme de pied), qui est en fait une cupule. S’agit’ il d’une trace divine ou d’une trace du pied du malin, nos anciens, dans le doute, ont préféré ne pas toucher à ce menhir.
Cependant dans les années 1870 on a essayé de déplacer la pierre pour en faire un soubassement de calvaire, 20 chevaux ont été attelés à un énorme chariot, mais on ne pu la déplacer.
Les traditions font respecter ce menhir depuis des siècles (peut-être des millénaires), on dit même que l’on raconte aux enfants que c’est sous le gros Caillou que les mamans viennent chercher les bébés. La légende dit aussi que l’on y entend les enfants pleurer.
Nota : cela devrait signifier que le menhir était auparavant un dolmen …
Collez-y votre oreille si vous visitez Vendegies-sur-Ecaillon !
Remarque: En 1980 Ce mégalithe a été considéré comme menhir par les Monuments Historiques. Mais d’autres « savants » l’avaient classé auparavant comme Dolmen. Voir photo ci jointe. Source Bnf Gallica . Mémoires de la Société d’émulation de Cambrai.
La légende que l’on raconte au sujet des mères qui allaient chercher leur bébé sous le dolmen semblerait donc très ancienne.
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Les pierres jumelles de Cambrai
Paire de menhirs de près de 4 mètres de hauteur dont seule une partie est apparente. Ces pierres se situent avenue de Valenciennes, ancienne chaussée dite « Brunehaut » reliant Bavay à Amiens, c’est la même chaussée que celle qui passe à Vendegies-sur-écaillon. Un oratoire se trouve à peu de distance à l’intersection de la rue des pierres jumelles avec l’avenue de Valenciennes.
Photo plus ancienne:
Source Base Mérimée ↓
Légende :
Une des légendes raconte qu’il y a fort longtemps, avant la naissance de Cambrai, en des temps très anciens où il n’y avait que forêts et marais, deux frères Gaulois vivaient là et s’appelaient Salgar et Cormul. Les deux frères tombèrent fous amoureux d’une druidesse nommée Fiona lors de la fête du gui et, pour elle s’entretuèrent. Le lendemain des bûcherons trouvèrent deux pierres à la place de leurs corps. En leur mémoire, ils appelèrent ces monolithes les « Pierres jumelles ». Source Tourisme en Cambrésis.
Dessin des pierres jumelles figurant en Août 1860 dans « Mémoires de la société d’émulation de Cambrai volume 27″.
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Nota
Les 3 prochains mégalithes répertoriés ci-dessous ont la particularité d’être alignés, voir carte « umap » jointe, malgré la distance qui les sépare :
-La pierre de Dessus-bise de Sars-Poteries
-les pierres Martines de Solre-le-Château
-La pierre qui tourne de Sivry/Sautin (frontière Belge)
CARTE UMAP de l’implantation des mégalithes en hainaut
Voir en plein écran ← Cliquez ici
Vous pouvez « zoomer » la carte avec votre souris et vous y « déplacer » . Le territoire à visiter s’étend de l’Arrageois à l’Avesnois sans oublier la Picardie.
À noter que la fontaine St Eloi de Floursies qui à priori n’a rien à voir avec les mégalithes serait située, d’après certaines sources, sur le même alignement mais le tracé que j’en ai fait sur la carte jointe montre que ce n’est pas tout à fait le cas. Sauf si on accepte quelques centaines de mètres de différence. (Cette fontaine ne date pas du néolithique. Mais il se pourrait toutefois que la source se soit déplacée depuis cette époque).
Les eaux de celle-ci ont été captées par les Romains pour alimenter Bagacum (Bavay) par un aqueduc.
Ci-dessous la fontaine St Eloi à Floursies (Christianisée en y scellant une statue de St Eloi).
Statue de Saint Eloi ↓Qui ressemble étrangement à un Dieu Nordique avec son lourd Marteau
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La pierre de dessus-bise de Sars-Poteries
Localisation : place du vieux marché.
Légende : La forme phallique de ce monolithe en a fait un objet de vénération pour les femmes stériles (Source : le patrimoine des communes du Nord Flohic Editions).
« On murmure que les femmes stériles et celles qui souhaitaient avoir un enfant devaient s’asseoir dessus … On comprend pourquoi. Cette tradition est d’ailleurs répandue un peu partout en France. Friction, décoction, ronde, plantage de clou… On ne compte plus les menhirs, sarcophages, fresques, sépultures, statues de saints qui ont ainsi prodigué autant d’espoirs que de fécondité ».Source : http://nord-decouverte.fr/pierre-de-dessus-bise/
D’autres mégalithes ont été découverts lors de terrassement de la rue Potier à quelques mètres de là. L’ensemble formait peut être un Dolmen ou un Cromlech.
Une des pierres porte des traces dont la signification n’est pas connue, voir ci dessous.
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Les pierres Martines de Solre-le-Château
À environ 1800m du clocher de cette ville, en prenant la D963 route de L’Epine, on trouve des pierres qui semblent jumelles mais qui sont les restes d’au moins 5 pierres formant un Cromlech. Ce serait le cultivateur propriétaire du terrain qui aurait en 1874 pris la décision de les détruire pour gagner de la surface cultivable. Le dit cultivateur était revenu sur sa déposition en déclarant qu’en fait il lui fallait des pierres pour « regarnir » un chemin.
Légende, anecdote
Le nom de ces pierres viendrait qu’on y trouve la trace du séant de Saint Martin (alors évêque de Tours) qui s’y était reposé. La pierre aurait fondu à cette occasion en épousant sa Sainte forme.
Certains y ont vu la trace d’un de ses pieds et d’autres l’empreinte de ses doigts laissée quand il a lâché la plus grosse pierre. C’est une façon comme une autre de Christianiser un menhir. Toujours est-il que le fameux cultivateur avait pris des risques car une légende prétendait que quand on cassait un morceau de ces pierres on saignait du doigt.
Ci dessous une carte postale ancienne achetée sur le site Autrichien (WWW.ansichtskartenhandel.at) qui permet de découvrir une des pierres Martines.
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La pierre qui tourne à Sivry-Rance (Hainaut Belge).
Il s’agit en fait de pierres jumelles déjà connues en 1608 et redressées en 1897. Le site se trouve sur le bas-coté de la « rue de la pierre qui tourne ». Au siècle dernier une aubette de la douane Franco/Belge, maintenant détruite, se trouvait juste à coté.
Ces deux mégalithes sont identifiés comme polissoirs. L’un des deux est qualifié de pierre qui tourne.
Anecdote et légende
source : : http://home.scarlet.be/~lschumac/Sautin/Curiosites/index.html)
« La Pierre-qui-tourne était jadis un monolithe de plusieurs tonnes. Cassé en deux, il fut reconstitué en 1920 par un maçon de la commune de Sautin qui a ressoudé les morceaux à l’aide de béton. D’une hauteur de 2,50 m, sa largeur varie entre 0,50 m et 1,20 mm. Le Polissoir ayant, quant à lui, le sommet arrondi, a pour dimensions une hauteur de 2,20 m, une largeur à la base de 1,75 m .
D’étranges légendes leur sont directement attribuées : chaque soir avant minuit, raconte l’une d’elles, les pierres accomplissent un demi-tour sur elles-mêmes, et recommencent au chant du coq. Elles font de même pendant la nuit de Noël. La légende affirme que les druides, à force de tourner et danser autour de ces mégalithes lors de leurs cérémonies sacrées, finissaient par les faire tourner à leur… tour.
Les mégalithes ont tous les mêmes caractéristiques magiques; ils bougent à l’aurore, à minuit ou encore aux solstices, à la charnière du temps, jouant le rôle de portes s’ouvrant ou se refermant au gré du mouvement du soleil, ce qui leur confère un caractère sacré. »
Ci-dessous les traces laissées par les outils à polir des hommes du néolithique.
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Les monolithes ovoïdes
Ovoïde signifie en forme d’œuf. La prise de vue ci-dessous est celle des pierres de Recquignies. (ville proche de Maubeuge). Ce monolithe est fixé sur un muret de l’ancien cimetière, face à l’église.
Ces monolithes ne sont pas uniques dans la région, d’autres ont été découvertes dans les villages d’Ostergnies et Berelles. Les musées de Bavay et d’Avesnes-sur-Helpe en exposent d’autres.
Il existe plusieurs types de monolithes ovoïdes :
Source : Site Persée https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1953_num_11_1_1316
Ces pierres en forme d’œuf sont similaires à celles en forme de pomme de pin.
Ces deux types de pierres sont sans doute des monuments funéraires car elles sont découvertes à proximité de cimetières quand elles ne sont pas incluses dans le soubassement d’une église. L’œuf comme la pomme de pin sont des symboles de la résurrection et de la fertilité. L’origine pourrait remonter à l’antiquité, mais les spécialistes parlent les uns d’une origine moyenâgeuse, d’autres d’une origine celtique.
Pierres ovoïdes d’Ostergnies
Source: Photo de Anne Décaudin avec son accord.
Ensemble de deux Pierres ovoïdes encastrées dans le soubassement de l’église du village de Berelles. (Dans l’Avesnois, près du village de Sars-Poteries).
Les pommes de pin ont été christianisées, on les trouve souvent à l’entrée d’un calvaire. Voir photo ci-dessous le calvaire de Sommaing-sur-Ecaillon.( Valenciennois).
Informations/découvertes diverses
-Un des sceptres du pape porte à son sommet une pomme de pin sous la croix du Christ.
-Devant le belvédère du Vatican une énorme pomme de pin « La Pigne » sculpture en bronze de l’Antiquité romaine, de près de quatre mètres de haut figurant une pomme de pin (pigna en italien) est conservée en plein air, dans la cour de la Pigne du Belvédère, au sein du complexe des musées du Vatican, à Rome. (Source Wikipedia).
-Présente dans de nombreuses légendes et civilisations du monde antique, la pomme de pin est un très ancien symbole d’immortalité, de fertilité, de puissance vitale, rattachée au culte de Cybèle ou encore à la légende du Dieu Pan.(source Kokobelli).
-Bacchus est parfois représenté avec un thyrse. Un thyrse est une sorte de tige ou de javelot entouré de pampres de vigne et de lierre, se terminant par une pomme de pin.
Il sert d’attribut de Bacchus et à ses suivants, prêtres et prêtresses. (Source : Meubliz.com).
Illustrations
Le mystère de l’origine sans doute païenne de ces monolithes est loin d’être résolu.
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Le menhir christianisé d’ Ecuélin (Chapelle Capiot)
Cet oratoire en pierre bleue situé à moins de 3 km de la chaussée Brunehaut Bavay-Reims sur le territoire de la commune d’Ecuélin est en fait un menhir Christianisé. Il a été sculpté pour faire oublier sa forme originelle, il est surmonté d’un crucifix au milieu d’une couronne possédant 6 pointes sculptées dans la masse. Une cavité a été creusée pour y loger une statuette de Notre Dame de Bonsecours, un texte est même gravé : « Notre Dame de Bonsecours priez pour nous ».
Sans doute que cela ne suffisait pas a faire oublier ce lieu du paganisme (religion des païens) un calvaire a été construit juste à coté. (Daté de 1811 sur sa clef de voute).
Menhir Christianisé reconnu par la Société préhistorique française dans son bulletin N°7 de 1921.
Légende
Si on touche toutes les 6 pointes de la couronne du menhir les maux de tête disparaissent.
Explications
Les terres sablonneuses qui entourent le site étaient propices à la pousse d’une plante vivace : La Partenelle surnommée « herbe à la tête ». La respiration de la forte odeur de ses petites fleurs jaunes suffisait à soulager les migraines.
L’appellation de chapelle Capiot pourrait venir du Rouchi ou d’un patois régional en effet le menhir semble couvert d’un chapeau prononcé « Capiot ».
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Saultain et son dolmen.
Le faux dolmen de Saultain.(Valenciennois)
Pierre Hippolyte Quintin de Kercadio (1823-1892) né à Valenciennes d’une noble famille Bretonne, curé de Niergnies pendant 17 ans puis curé de Saultain, aumônier des hôpitaux de Douai fit construire, en partie sur ses fonds propres, un nouveau calvaire qui fût béni en 1890 et également une copie d’ un dolmen Breton. Ce dernier constitué de 5 pierres supportant une table de pierre.
Toutefois il ne faut pas oublier que les canons (les règles de conduite) édictés lors du concile de Carthage en 401 et notamment le canon 15 impose aux empereurs de détruire tous les monuments et idolâtries des faux dieux.
- Était-ce un défi envers l’église que lançait ce prêtre ? : juxtaposer un dolmen et un crucifix tous deux symboles de cultes que l’histoire et l’église opposent. Généralement le bas clergé a souvent préféré christianiser les menhirs en construisant des calvaires et oratoires à leur proximité ou en faisant courir des légendes dans lesquelles intervenaient le diable, des fées ou des sorcières pour détourner les nouveaux chrétiens de la « mauvaise » religion ou encore en découvrant les traces de pieds de Marie ou du Christ dans la pierre de façon cette fois encore à christianiser ces sites.
-Construire conjointement ces deux monuments peut nous faire penser à une très grande érudition chez ce prêtre, à une grande largesse d’esprit ou tout simplement la naïveté de construire un monument-souvenir de la Bretagne dont était originaire sa famille.
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La pierre Brunehaut (Hainaut Belge) à Hollain-Brunehaut
Ce menhir se trouve à proximité immédiate de la dite « Chaussée Brunehaut » qui reliait Bavay à Tournai. Cette implantation accrédite la théorie de l’Archéologue M. Desailly qui écrivait que ces chaussées étaient d’origine néolithique et non pas Romaine.
Ce monolithe se trouve sur un axe qui reliait plusieurs mégalithes le long de la vallée de l’Escaut parallélement à la chaussée «Brunehaut ». Voir l’article de Léon Desailly : Les mégalithes de l’Escaut entre Valenciennes et Tournai » site Persée.
Ci-dessus la pierre Brunehaut (cliché légèrement modifié en jouant sur la courbe de gradation des couleurs). Comme de nombreux menhirs du Nord il est orienté Nord-Sud magnétique. Sa hauteur hors de terre est de 4,40m, sa partie enterrée mesurerait environ 3 mètres et peut-être plus.
Anecdotes :
Sous le gouvernement de Bonaparte, l’administration des Ponts et Chaussées voulut en faire une pierre d’écluse à Bléharies, sur l’Escaut. Tous les travaux que l’on exécuta n’aboutirent qu’à augmenter légèrement l’inclinaison du monolithe et on abandonna l’entreprise.
Il s’était fortement incliné au fil des ans, en 1819 l’angle qu’il faisait avec l’horizon ne faisait plus que 20°. C’est alors que la commune de Hollain et le gouvernement contribuèrent financièrement à son redressement. Plus de 1000 personnes des environs offrirent leurs bras pour redresser cette masse. Deux contreforts en maçonnerie furent coulés pour désormais la maintenir en équilibre. Il était temps car la tradition disait que si la pierre venait à tomber le monde finirait (d’après M. Desailly 1922).
Ci dessous un dessin du livre de André Van Hasselt « Belgique et Hollande » page 601
Source Google Books: Cliquez ici
À noter que le menhir Brunehaut est, dans cette gravure, considéré comme une pierre Celtique.
Autres légendes :
-La première légende qui nous revient à l’esprit est celle de la mise à mort de la Reine Brunehaut qui fut attachée à la queue d’un cheval sauvage. Ce dernier s’arrêta et tomba d’épuisement avec les restes informes de la malheureuse Reine. En mémoire de cet événement on planta un monument (le mégalithe) à cet endroit.
Illustration :Source Wikimedia,Domaine public
https ://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3146093
- Autres légendes.
-La pierre fût transportée par Jésus qui y laissa l’empreinte de son pied droit, puis en considérant la pointure du pied on décida plutôt qu’il s’agissait du pied de Marie.
-Quand on voulut bâtir la cathédrale de Tournai, on essaya d’y transporter cette pierre mais elle s’arrêta en chemin et retourna d’elle-même à sa place.. Une autre variante dit que c’est Marie qui transportait la pierre pour en faire la première pierre de la cathédrale, mais apprenant que la première pierre était déjà posée elle laissa tomber la sienne de son tablier .C’est la pierre que nous connaissons aujourd’hui.
-Ceux qui ont le malheur d’aiguiser leurs couteaux contre la pierre sont certains de les perdre ou d’être blessés.
Alors si vous visitez ce site attention les pierres tombent du ciel et évitez d’aiguiser votre coupe papier, moi j’y ai perdu le couvre-objectif de mon appareil photo
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Le Zeupire de Gozée
(Hainaut Belge)
Localisation géographique : il s’agit d’un menhir du Hainaut Belge dressé à quelques dizaines de mètres de la Chaussée de Charleroi (Nationale N53) dite également Chaussée Brunehaut reliant Bavay à Trèves. Il est implanté entre deux ruisseaux. Le ruisseau de Fontenelles et celui des marniers.
Quelques commentaires
Photo ci-dessous prise le 24 Août 2021
Le texte de la pancarte est assez fantaisiste, en effet aucun archéologue ne signale que ce menhir faisait partie d’un dolmen.
Une autre pancarte à l’entrée du site signale qu’il s’agit d’un monument druidique alors que les Celtes avec leurs druides n’ont migré dans nos régions que des milliers d’années après les hommes du néolithique qui avaient dressé ces mégalithes.
Étymologie
D’où vient ce nom de Zeupire ? On pourrait croire que ce menhir ait été à une époque nommé ainsi en honneur du Dieu grec Zeus. Mais prosaïquement il s’agirait d’un patois Wallon.
« Zeu » viendrait d’un patois local « dzeu » signifiant « dessus ».
« Pire » signifiant « pierre » dans le même patois.
Zeupire désignerait donc une pierre au dessus du sol.
Mais pour compliquer la chose le nom Zeupire est souvent mis au pluriel.
Au 19ème siècle il existait encore 3 « Zeupires » , formaient-ils avec d’ autres un alignement comme ceux de Wéris ?
Les Zeupires qui étaient dressés sur des terrains différents ont été détruits par leurs propriétaires au bonheur des ponts-et-Chaussées de l’époque qui y ont vu une source abondante de pavés. Le premier des trois Zeupires a été détruit en 1840 le deuxième vers 1845..De ce troisième menhir d’une masse de 25 tonnes de forme trapézoïdale, seul son angle aigu dépassait du sol. La municipalité de Gozée avait à cette époque imposé son droit de propriété.
Le bulletin de la société d’anthropologie de Bruxelles en 1885 cite le nom des trois zeupires. La pierre de Jupiter, la pierre du Diable, le cheval de pierre.
Étonnant qu’un des trois menhirs porte le nom de Jupiter, autrement dit Zeus. !
Ci-dessous une carte postale montrant le Zeupire lors de son redressement en 1887. Seul son angle aigu dépassait du sol.
Ci-dessous le mégalithe totalement dégagé.
On remarquera sa totale ressemblance avec la pierre Brunehaut de Hollain.
La source de ces deux photos est:
Mégalithisme en Wallonie http://www.megalithe.be/monuments/gozee
Légendes
La coupure (bande de terrain étroite) des Zeupires est un endroit redouté dont on tient à s’écarter le soir car c’est un lieu de sorcelleries et de diableries.
Superstition
La pierre grandit continuellement.
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Le menhir de Clary
(à 5 km de Caudry et à 10 km du Cateau-Cambrésis)
En 1975, un cultivateur extrait une masse de grès de 2,70m de long pesant environ 3 tonnes. La présence de silex autour de cette pierre donne à penser qu’il s’agit d’un menhir enfui. Aujourd’hui le mégalithe se trouve dressé sur la place de la victoire près du monument aux morts.
Anecdote, légende :
Aucune anecdote à signaler étant donné la récente découverte de ce mégalithe. Cependant on peut remarquer que ce dernier se situe à environ 3,5 km de la chaussée dite « Brunehaut » Bavay-Soissons confortant une fois de plus l’hypothèse de l’Archéologue Desailly.
L’emplacement de sa découverte était peut-être même plus proche de cette chaussée. D’autres mégalithes risquent de resurgir un jour à peu de distance des chaussées dites « Brunehaut, lors d’un labour un peu profond. Ces mégalithes ont été volontairement enterrés de façon à ne plus être des lieux du paganisme.
Notons qu’un menhir déplacé n’est plus un menhir mais une simple pierre levée.
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La pierre « croûte » de Bellignies.
Je n’ai pas de photo personnelle pour illustrer cette Pierre Croûte. Néanmoins j’ai trouvé la photo ci dessous prise récemment par M. Melvin Dupont. Je l’ai contacté il m’a donné l’autorisation de la reproduire. C’est bien aimable de sa part car cette prise de vue est bien rare.
source: Melvin D Cliquez ici
Menhir ou Dolmen et peut-être ni l’un ni l’autre c’est ce qu’écrivait M. de Mortillet en 1902 bien qu’il y ait trouvé des ossements et des cornes au pied de cette pierre. Mais le comble c’est que ce monument ne se trouvait pas à Bellignies à proximité de la chaussée « Brunehaut » Bavay-Gand mais sur le territoire d’une autre commune : Houdain située de l’autre coté de la même chaussée « Brunehaut ». C’est en 1810 que le père Lambiez antiquaire (archéologue), bien connu pour ses fouilles à Bavay, qui avec une imagination exaltée par ses lectures, sans doute celles du controversé Jacques de Guise (XIVème siècle) ainsi que par les traditions locale, entreprit de faire transporter la pierre d’un village à l’autre (32 chevaux furent nécessaires).
De ses lectures le père Lambiez prétendait qu’une colonie venue de Babylone ayant en tête l’image (Pour les anciens, Image signifie Statue) de Bel, Bal ou Belus c’est-à-dire le Veau d’or ou le dieu soleil, avait fondé le village de Bellignies. Malgré les protestations d’un véritable savant il parvint à décider le seigneur de Bellignies , baron de Molembaix, à faire transporter la pierre croûte dans sa propriété de Bellignies où elle se trouve encore. (D’après M. Desailly 1922)
La pierre croûte a été reconnue par M. Desailly comme un Menhir. Son orientation N-S, son calage qui le fixait au sol, les débris de poteries, les ossements, les cornes qui ont été trouvés avant son déplacement le confirment. Le nom s’explique par la couleur et la texture de cette roche qui ressemble à la croûte du pain.
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Le menhir de Prisches
Le petit menhir de Prisches, est très difficile à trouver, on peut passer plusieurs fois en face sans le remarquer. On le découvre devant une habitation, couché sur un carré de pelouse et sous un arbre. Il ne fait pas plus d’un mètre de long, d’autres pierres se trouvent sur ce carré d’herbes, s’agit-il des restes d’un petit Cromlech ? Certaines sources affirment qu’il s’agit d’un menhir déplacé.
Il a pour nom « la pierre des vallées » et se trouve sur la départementale D32 appelée « Rue des Vallées » de Prisches. (Sud de Landrecies). Les environs, situés entre deux chaussées dites « Brunehaut », sont riches en lieux-dits. On y trouve « Les longues bornes » , « les cailloux » et à Le Favril on découvre un calvaire construit sur un mégalithe. Voir plus loin dans l’article.
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Le Favril
À Le Favril, village de L’Avesnois, entre Prisches et Maroilles on découvre un grand nombre d’oratoires, de chapelles, de calvaires. Un sentier est d’ailleurs balisé pour les découvrir. On y découvre le calvaire ci dessous à l’ entrée de la rue Notre Dame. Sa particularité est qu’il a été construit sur un mégalithe pour christianiser ce site et faire oublier les cultes païens.
Panneau explicatif situé devant le calvaire
Texte: « Calvaire construit sous l’administration de Mr l’Abbé Meurant très certainement à l’emplacement d’un culte Celtique………. »
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L’ aiguisoir-polissoir d’ Ors
Ce monolithe de plus de 6 tonnes a été retiré de l’étang du Flaquet lors de son creusement en 1971. Situé en bordure de la forêt domaniale de Bois l’Evéque il se trouve à 2800m de la chaussée « dite Brunehaut » Bavay-Soisson. (Source : D’après un Panneau didactique situé près du polissoir)
Deux plages de polissage contiguës sur le sommet témoignent de l’utilisation qui en était faite pour polir les pierres afin de rendre les outils et les armes moins cassants et les tranchants plus efficaces.
Inscrit aux monuments historiques depuis 1980.
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4°) Les mégalithes de la rivière Sensée.
Situation : « Il s’agit d’un groupement de mégalithes très voisins érigés autour des étangs créés par la rivière Sensée entre les villages de Lécluse et Palluel. Ils ont été élevés le long de la voie soit disant romaine Cambrai-Arras »(d’après Léon Desailly 1923)
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La pierre du diable à Lécluse.
Légende : Le nom de pierre du diable vient du fait que l’on aperçoit sur une de ses faces une silhouette que l’on interprète comme étant celle du diable assis.
Anecdotes
-La hauteur du menhir était de 5m au dessus du sol et à peine enterré d’un mètre (d’après Léon Desailly en 1923). Les allemands l’avaient renversé en 1918 occasionnant sa casse en deux, c’est sa partie supérieure qui est actuellement visible..
Dessin ci dessous « Menhire und Dolmen » extrait du journal de la division Siegfried de Mai 1918 montrant le menhir de Lécluse. source:http://digital.staatsbibliothek-berlin.de/
- La rivière Sensée avait été détournée par un barrage (origine du nom du village) pour permettre la traversée des marais quand celui-ci céda permettant aux eaux de retrouver leur cours. La chaussée « Romaine » fût alors recouverte.
Autre légende : C’est celle du cultivateur qui troquera son âme avec le diable si ce dernier arrive à reconstruire avant le lever du jour sa grange détruite par un incendie. Le diable est surpris en pleine nuit par une chandelle allumée dans le poulailler qui provoque le chant du coq annonçant le lever du jour. Le diable surpris laisse tomber la pierre destinée au pignon de la grange. C’est cette pierre que l’on appelle la pierre du diable.
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La borne menhir de Palluel.
Ce petit menhir sculpté se trouve à coté d’une chapelle sans nom apparent mais qui recèle 6 ou 7 statues de la vierge Marie.
Ce menhir est parfois considéré comme une borne boute-roue. Mais il ne porte pas la trace de coups de bandages de roues et ne se trouve pas à l’entrée d’une porte cochère ou à l’entrée d’une rue étroite. Par contre une chapelle a été construite contre son flanc en 1845 semble t’il pour le christianiser.. On le découvre cet hiver (2019) caché par un sapin famélique décoré d’une guirlande qui doit dater de la même époque.
On pourra aussi remarquer que 3 cultes sont réunis à cet endroit: La chapelle pour le Christianisme, Le sapin d’un rite païen, le menhir du paganisme.
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Le Gros caillou du Vieux Marais :
Menhir d’Oisy-le-verger
Malgré les millénaires le menhir est resté intact, il faut dire qu’il se trouve au milieu d’un marais asséché situé sur un ancien lit de l’Escaut. Son accès au milieu d’une roselière est très difficile par temps pluvieux. La tradition prétend même que ce mégalithe était autrefois recouvert par les eaux et que des pêcheurs affirmaient qu’il y avait d’autres menhirs plantés debout dans d’autres étangs
Il est évident que les hommes du néolithique n’ont pu dresser ces monolithes dans l’eau surtout que ce « caillou du vieux marais » pourrait, d’après certaines sources, être immergé de près de 8 mètres.( La partie visible étant d’environ 3 mètres). Il apparait donc, d’ après Léon Desailly, que le menhir a été édifié sur un sol imperméable et que le sol s’est progressivement couvert de tourbe engloutissant le monolithe. Ce menhir est classé monument historique depuis 1981.
La légende :
Il s’agit cette fois encore d’un marché conclu avec le diable. Des religieuses céderaient leur âme au malin si celui ci réussissait à construire leur couvent avant l’aube. Le diable passa une partie de la nuit à transporter d’énormes pierres quand tout à coup il entendit le chant du coq (réveillé malicieusement par les religieuses) , annonçant le lever du soleil. De surprise le diable lâcha la pierre qui est maintenant plantée au milieu des marais.
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La pierre savate : Le Dolmen de Hamel.
Le dolmen tient son nom des cupules en forme de talon de chaussure (Savate ou Chavatte) situées dans sa partie supérieure. Il est parfois considéré comme une allée couverte. En effet d’autres pierres de grande taille auraient été retrouvées à flanc de colline. Il était composé à l’origine de 6 monolithes, mais un défrichement et des actes de vandalisme durant le XIX ème siècle l’avaient détérioré, il fut redressé en 1936.
Ci-dessous une ces cupules « comparables à la trace que laisserait dans la glaise un coup de talon violemment donné…Elles ont été creusées ou tout au moins régularisées par l’homme qui leur a donné la même forme, les mêmes dimensions et les a polies, pour la plupart» Léon Desailly
Léon Desailly en 1923 a relevé la position de chacune de ces cupules, en a fait le tracé ci-dessous et s’est aperçu que les cupules dessinaient la constellation de la Grande Ourse.
Légende : Le dolmen porte également le nom de cuisine des sorciers à cause de quelques cupules cylindriques dans lesquelles les sorciers composaient leurs philtres parait-il.
Ci dessous: Le Dolmen tel qu’il était en 1903: Revue « L’homme préhistorique » par A.ortillet
Source: (Bnf) Gallica
Remarque anecdotique : Dans me jeunesse, habitant Cambrai, mon père me conduisait en voiture à la source des fées qui se trouve en contrebas de la bute du Dolmen pour y remplir de nombreuses bouteilles et bidons d’eau de cette source sans savoir que celle-ci avait des vertus bienfaitrices et que l’endroit avec le Dolmen était réputé maléfique. Je n’en porte pas de séquelles à ce jour me semble t’il !
En Août 1972 il y avait encore beaucoup de personnes pour aller puiser de l’ eau. Une eau « bienfaitrice » depuis des millénaires est devenue par la suite une eau non potable. S’agit-il d’un Arrêté municipal évitant d’effectuer des analyses régulières ?
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Le Polissoir de Féchain
Localisation : Square près de l’église St Vaast de Féchain
Ce polissoir fait partie d’un bloc plus important de 4m de long et 2m de large, découvert en 1968 lors de travaux d’élargissement du canal de la sensée à Aubencheul-au-bac.
Dynamité pour faciliter son extraction, le bloc restant pèse plus de 7 tonnes. Il était destiné au polissage des haches de pierre pour les rendre plus résistantes aux chocs.
La technique du polissage consistait à tailler d’abord l’outil selon la forme à lui donner, puis à le frotter pendant plusieurs heures avec du sable sur un polissoir.
On peut encore observer les cuvettes caractéristiques ayant servies au polissage des flancs des haches, des rainures moins larges, servaient au polissage des tranchants.
Deux autres polissoirs de taille moins importantes provenant d’ Aubignies-au-bac et de Fressies se trouvent au musée de Douai. (Source : Panneau didactique situé près du polissoir de Féchain)
Surprise dans « La Voix du Nord »
Légende, anecdote :Un autre monolithe, détruit pendant la guerre 14-18 , dénommé « La Pierre au beurre » se trouvait près de la chapelle Ste Anne (Christianisation oblige !), il suffisait d’y coller son oreille pour entendre une fermière battre son beurre. On l’appelait aussi la pierre tonnante et depuis sa disparition, c’est la chapelle Saint-Anne qui, selon la croyance populaire, a hérité du pouvoir d’éloigner l’orage de Féchain
À quelques dizaines de mètres de là, un second mégalithe plus petit a également été détruit au cours de la première guerre mondiale. Un troisième mégalithe, dressé à 200 m au nord du cimetière, a subi le même sort.
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La pierre « qui pousse » d’Aubigny–au-bac.
Dénommée également « Tête de Cheval » elle se trouve au bord de l’étang de la base de loisir d’Aubigny-au-bac sur le chemin de Brunémont.
La hauteur du monolithe est estimée à 2,50m, constitué de grès Landénien il est classé en 1979 comme menhir par les Monuments Historiques.
La légende dit que le monolithe croît continuellement, c’est pour cela que les habitants l’ont appelé « La pierre qui pousse ». Cette croissance serait due à la nature du terrain marécageux.
Des dalles ont été posées afin que les visiteurs puissent y accéder.
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Les mystérieuses bonnettes
de Sailly-en-Ostrevent
J’ai modifié les paramètres d’exposition de ma photo ci dessus pour donner une impression de Mystère, la photo ci-dessous nous ramène à la réalité.
Les légendes et l’impossibilité de donner un rôle à cet ensemble de monolithes qui forment un Cromlech ne font qu’accroître son mystère. En fait il ne reste que 5 pierres sur les 7 d’origine, la pierre centrale a disparu et la dernière a été basculée sur le bas coté du tumulus.
Ci-dessous le tumulus dont la terre qui le constitue est différente de celle des champs avoisinants. En arrivant sur le site on a l’impression d’arriver devant le Golgotha tel qu’on le voit dans des représentations Chrétiennes. Ce n’est pas les trois crucifiés que l’on aperçoit mais 3 des 7 bonnettes.
Les légendes et anecdotes
M. Harbaville écrivait en 1842 dans le Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais ( Source Google Books page 275)
« Il y a environ quinze ans, on entreprit de fouiller cette bute par le coté, dans l’espérance d’y trouver des trésors ; Mais force fut d’y renoncer, car la nuit suivante les ouvriers furent troublés chez eux par des apparitions, des visions effrayantes, et aucun d’eux ne voulut continuer l’œuvre de profanation. La terre de la bute n’est pas tirée du sol qui l’avoisine…qu’elle est de mauvaise qualité et à due être importée de loin. Le fait est singulier, mais il est réel. Et s’il faut tout dire, le diable passe pour avoir apporté les matériaux du tertre qui supporte les pierres dites les 7 bonnettes de Sailly .
Cette appellation est appuyée d’une légende qui a cours dans le pays. On raconte que sept jeunes filles, au mépris des saintes lois du dimanche, avaient l’habitude d’aller danser sur ce monticule pendant les vêpres. En vain le curé avait prodigué les exhortations pour les en détourner, en vain les avait-il menacées des terribles jugements de Dieu. Elles ne tinrent pas compte de ses avis ni de ses menaces.
Un jour de dimanche, elles y allèrent donc folâtrer selon leur coutume. Mais tout-à-coup, voilà que leur danse en rond est arrêtée, leurs têtes deviennent raides, leurs bras se collent à leurs corps, leurs jambes s’enfoncent profondément dans le sol : Elles étaient changées en pierre,…On accourut, on voulut les arracher de la terre, tout fut inutile.
Une autre version dit qu’elles disparurent seulement, et qu’on ficha en terre sept pierres dans la position que chacune des pauvrettes avait occupée. »
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Menhir dit « Borne-Grand-Père ».
Localisation: Ce petit menhir (1,08m de haut, cassé, mesurait auparavant 2,00m d’après B. Coussée) se trouve dans la cour d’un exploitant agricole à proximité de la route reliant Villers-au-tertre à Erchin.
Légende: Si on s’endort auprès du menhir par une nuit de lune rousse (toutes les quatre pleines lunes) en tenant une pièce d’or serrée dans la main droite, on se réveille riche le lendemain.
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5°) Les mégalithes de l’Artois
Suite:Je pensais me limiter à la découverte des mégalithes du Hainaut, mais lors d’une récente promenade en Artois, le long de la Chaussée dite « Brunehaut » qui relie Arras à Thérouanne , j’y ai découvert deux sites qu’il me tardait de photographier. Voir carte ci dessous (Source Géoportail de l’IGN.
Il s’agit du Dolmen de Fresnicourt-le-Dolmen et des pierres jumelles (ou pierres du diable) de Acq près de Ecoivres.
Les pierres du Diable de Acq
Panneau à l’entrée du site ↓
Légende, tradition: On prétend qu’en 863 Bauduin-bras-de-fer, forestier de Flandre, après avoir battu à Berthonval les troupes que le Roi Charles-le-Chauve avait envoyées contre lui pour le punir d’avoir enlevé sa fille Judith, fit ériger ces deux grandes pierres comme trophée de sa victoire.
Source: Cliquez ici
Mais une légende raconte que la reine Brunehaut aurait promis son âme au diable si celui ci construisait cette chaussée en une nuit. Mais une fois de plus, c’est une légende récurrente, le diable laissa tomber ces pierres avant l’achèvement de cette voie car il avait cru que le jour se levait. En fait c’était un frottement de la robe de la reine Brunehaut qui avait réveillé le poulailler et surtout le coq qui annonçait un jour nouveau.
Le dolmen de Fresnicourt-le-Dolmen
Le Dolmen faisait partie d’un ensemble de 4 autres formant un losange orienté vers les points cardinaux.
Les trois autres Dolmens ont été débités en pavés au XIX ème siècle. Le dernier aurait été laissé en place grâce à un coup de foudre salvateur le rendant impropre au débit en pavés.
En consultant le site du patrimoine numérique de la bibliothèque de Valenciennes on trouve dans « Le courrier du Nord » du 11 Avril 1879, l’article ci dessous:↓
Légendes: Ce Dolmen parfois appelé « Bise pierre » ou encore « Table-des-fées » cacherait un trésor selon le récit, en 1930, d’une jeune domestique.(C.Noury et C.Leroy, 1933).
Autre légende: Ne vous avisez pas de vous promener certaines nuits à proximité du dolmen, des fées pourraient vous entrainer dans un autre monde en passant par son ouverture.
Histoire:
En 1866 Alphonse Ternik rédige une étude sur l’Atrébatie avant le VI ème siécle. (Source Books Google) On y trouve une description des mégalithes qui selon lui ont été érigés par les Atrébates (peuple Celtes de l’Artois).
Le plan ci dessous est un dessin approximatif relevé par le sous-préfet de Béthune .On y découvre 4 Dolmens orientés suivant les points cardinaux. Ils sont reliés par des mégalithes qui semblent être des menhirs. Une autre aire triangulaire pointe le dolmen situé à l’Ouest. Un menhir situé juste devant ce dernier dolmen pourrait dévier les courant telluriques comme le suggère certaines théories.
6°) Les mégalithes de la Somme.
Le doigt de Gargantua à Doingt (Banlieue de Péronne).
Légendes, traditions.
Cet imposant menhir est également appelé « Pierre de Gargantua ». Ce serait le géant Gargantua qui se rendant à Péronne aurait enlevé cette pierre de sa chaussure rendant ainsi sa marche moins douloureuse.
On raconte qu’au temps des fées et des sorciers, la pierre était un lieu principal de réunion. Les paysans des environs lui attribuaient des vertus surnaturelles. Ils affirmaient qu’à certaines périodes de l’ année, elle poussait, elle parlait et qu’elle dansait.
7°) Les mégalithes non répertoriés par les Monuments Historiques
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Le chemin des amourettes de Vieux-Condé et son Gros Caillou.
L’archéologue M. Léon Desailly en 1928, dans sa communication à la société préhistorique Française écrivait dans son article intitulé : «Les Mégalithes de l’Escaut entre Valenciennes et Tournai» que dans l’ouest de la France les fiancés, les jeunes mariés vont se frotter contre les monuments mégalithiques qu’ils considèrent comme fécondants en empruntant un chemin des amoureux.
À vieux-condé une couture, bande de terrain assez longue et peu large dite «couture de la grosse pierre» conduisait au chemin des amourettes.
En consultant le plan actuel de Vieux-Condé on y retrouve ces repères géographiques, J’ai recherché une antériorité à ce plan en consultant le cadastre des archives départementales du Nord, voir ci dessous un extrait du cadastre de 1877. On y retrouve les mêmes repères géographiques.
À la limite d’Hergnies et de Vieux-Condé, rue Anatole France, on peut découvrir le gros caillou, en grès Landénien fortement mamelonné.
Historiquement il s’agirait d’une ancienne borne délimitant les terres de l’abbaye de Saint-Amand de celles du comté du Hainaut.
Mais est-ce vraiment une borne ?
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La chapelle des amourettes à Sommaing-sur-Ecaillon
Lors d’une marche organisée par l’ OVSA (Organisme Valenciennois Séniors Actifs) pour découvrir le « Circuit du Menhir » à partir de Vendegies-sur-Ecaillon nous sommes passés par Sommaing-sur-Ecaillon où j’ai découvert ce qui me semble être un site mégalithique.
Ce qui m’a mis sur la piste c’est que l’endroit se dénomme « Chapelle des Amourettes » et qu’il s’y trouve un ensemble de grosses pierres me faisant penser à un dolmen démantelé. Cet ensemble mégalithe + appellation « amourette » n’est pas sans faire penser à la constatation de l’Archéologue Desailly vue au § précédent.
La petite chapelle, je dirais plutôt oratoire planté sur le site démontre ostensiblement qu’il s’agit d’un site païen christianisé. Pour confirmer qu’il s’agit bien d’une résurgence de courants telluriques, une fontaine s’y trouve à quelques pas. Cette fontaine se nomme Fontaine des lainiers car les bergers venaient y laver la laine de leurs moutons.
Ci dessous carte du site
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Le Peulvan (menhir) d’Hermès à Rumilly en Cambrésis.
Grès du landénien d’une hauteur de 2 mètres.
« Le peulvan d’Hermès » a été découvert en 1971 à l’occasion du remembrement dans un champ situé près de la Montagne blanche et de la voie d’Hermène. Ce nom d’Hermès, qui est le dieu du Commerce et des Voyageurs, lui a sans doute été donné à cause de sa proximité avec l’antique voie celtique qui rejoignait la chaussée de Bel-Aise. Il pourrait aussi s’agir du « peulvan de Germehaing » qui désignait Vermand, lieu où cette route conduisait.( Source: Office du tourisme de Cambrai).
On peut retrouver sur cette carte de l’IGN l’endroit où le menhir a été découvert en 1971, entre le lieu-dit « Montagne Blanche » et la voie antique « Voie d’Hermenne ». Soulignés de rouge.
Il faut noter le nombre de lieux-dits qui gardent la mémoire d’une borne, soulignés de vert: Borne, Bonnette, Épine et d’autres qui sont hors de la carte ou qui ont changé de nom par rapport à des anciens cadastres.
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La borne trouée de Bermerain (Solesmois).
En consultant le cadastre Napoléonien on découvre un lieu-dit dénommé « La borne trouée ». Ces appellations révèlent souvent l’emplacement d’ un mégalithe, souvent oublié mais qui a marqué une époque.
Ci dessous un extrait du cadastre Napoléonien.
Source Archives départementales du Nord
Dans le village, devant le 137 de la rue de la poste on peut découvrir une borne trouée, mais était-ce cette borne ? Notons qu’elle n’est pas répertoriée par les Monuments Historiques.
Des arguments pourraient attester qu’il s’agit d’un monolithe du Néolithique.
Source :
-Tourisme en Cambrésis https://www.tourisme-cambresis.fr/commune-13-Bermerain.html
« Bermerain est situé à proximité de la voie romaine appelée » Chaussée Brunehaut » menant de Bavay à Amiens. Cette chaussée est antérieure à l’occupation romaine, les mégalithes qui la jalonnent l’attestent.
Hermoniacum, important camp romain, est implanté en grande partie sur le territoire actuel de Bermerain et constitue un relais d’étape pour les légions ».
-Site de la Mairie de Bermerain. (Bermerain d’hier et d’aujourd’hui) https://mairie.bermerain.net/pdf/bermerainhier.pdf
La Borne Trouée: Le Dr Tramblin nous dit qu’il existait 2 bornes trouées une de chaque côté du chemin de la folie . La borne située en face du 137 de la rue de la Poste sur la place du village vient-elle de là ?
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Mais n’était-elle pas simplement une borne militaire romaine ?
Bermerain (Hermoniacum) était une Mansion (Terme d’antiquité romaine. Station, étape) sur la chaussée dite Brunehaut
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Fin de page (provisoire)
Cette page fait partie d’une conférence que j’ai animée à Condé-sur-l’Escaut le 22 Mars 2019.
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Auparavant il y en avait eu une autre à Valenciennes et bien d’autres par la suite.
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Ici se termine provisoirement mes recherches sur les mégalithes des Hauts-de-France. Avant d’en arriver à une conclusion je voudrais écrire quelques lignes pour les amateurs de sensationnel.
1°) Le mont Golgotha, où le Christ fût crucifié est en fait un tumulus établi sur un énorme menhir.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Golgotha
Un gros monolithe calcaire avait été isolé au milieu des carrières. Les dimensions actuelles du bloc sont impressionnantes : sa hauteur totale fait en moyenne 11 m, dont 4,50 m sont au-dessus du sol de l’église. De forme irrégulière, son diamètre varie entre 5 et 7 mètres. À l’époque du Christ, il était en partie recouvert par les débris des carrières ainsi que la terre apportée naturellement par l’activité érosive : seule sa partie supérieure arrondie était alors visible.
2°) En Turquie, des archéologues viennent de découvrir un village daté de plus de 12 000 ans. Le site de Gobkli tepe remonte donc au début du néolithique, c’est-à-dire peu après la fin de la dernière glaciation. Les sculptures des pierres de la photo extraite du reportage du « National Geographic Channel » sont tellement surprenantes qu’elles semblent, dans leur dépouillement, être de l’art contemporain.( Il vous faut regarder le film joint ci-dessous).
Le film:
3°) «Nos ancêtres les Gaulois»…histoire d’une expression controversée.
Cette formule, née sous l’école de la Troisième République pour forger le «roman national», a été abondamment critiquée par les historiens, qui dénoncent une fiction sans caractère scientifique.
«Autrefois, notre pays s’appelait la Gaule et ses habitants, les Gaulois.»: C’est par ces mots simples que débutait le manuel d’histoire d’Ernest Lavisse, véritable catéchisme patriotique de la Troisième République après la défaite de Sedan en 1870.
Lire la suite en cliquant ici (site du Figaro).
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CONCLUSIONS
Après avoir occulté longtemps l’histoire des Celtes, (notre histoire) en les appelant Gaulois pour les différencier des mêmes Celtes mais situés de l’autre coté du Rhin en les dénommant Germains, expression de Jules César qui se rendit compte lors de sa guerre des Gaules qu’ils étaient de la même « ethnie ». (cheveux blonds, yeux bleus, même stature..pour la plupart) on commence à ré-écrire l’histoire. Les découvertes archéologiques récentes y contribuent.
Par contre le binome Menhir/Gaulois est toujours bien ancré dans l’esprit populaire. L’Image d’Épinal montrant des druides officiant près d’un mégalithe qui ne pourrait être que Celte (Gaulois) n’est pas prête à disparaitre.
Beaucoup de lecteurs seront même étonnés d’apprendre que nos racines proviennent à la fois du croissant fertile ( là où les guerres n’en finissent pas) et de l’Europe de l’Est.
Quant aux menhirs et cromlechs, il semble que personne ne sache exactement ce qu’ils représentent.
Étaient-ils des lieux de culte, des sépultures, des bornes-repères, des calendriers des saisons en pointant des constellation, ou encore tout cela successivement à différentes époques. Certains avancent même l’hypothèse que les menhirs agissent comme des aiguilles d’acuponcture pour canaliser les « flux magnétiques » et les courants telluriques qui circulent dans le sol.
Fin de l’article
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Toutes les photos sont personnelles, elles sont sous licence Creative Commons BY-NY-SA
LICENCE CC-BY-NC-SA
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Les illustrations sont sous la même licence:
Les extraits de site « Persée » sont sous licence
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/
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Quelques sources utilisées pour la rédaction de cet article:
Nord-découvertes
http://nord-decouverte.fr/linsolite-menhir-doisy-le-verger-vallee-de-la-sensee/
Les mégalithes de l’ Escaut entre Valenciennes et Tournai
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1928_num_25_3_6458
-La pierre au beurre Féchain
https://www.fechain.fr/La-pierre-au-beurre.html
-Histoire des Celtes
http://www.arbre-celtique.com/etude/01-origines/origines.php
http://antique.mrugala.net/Celte/Celte%20-%20histoire.htm
-Les Celtes en Europe
https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ACelts_in_Europe-fr.svg
-Le cromlech de Niergnies
http://www.t4t35.fr/Megalithes/AfficheSite.aspx?NumSite=28345
-Mégalithes en Avesnois
http://www.terascia.com/les-megalithes-en-avesnois-thierache/
-La pierre de dessus bise
http://nord-decouverte.fr/pierre-de-dessus-bise/
- Les stations préhistoriques de la région de Solesmes par MM Lambois et Chiris ( 1927)
http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1927_num_24_3_6058
-Le menhir de Solre le Château
http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1924_num_21_5_7300?q=pierres%20martines#
-Les chaussées romaines de Bavai n’ont-elles pas une origine préhistorique ? Par M. Desailly (1921)
http://www.persee.fr/docAsPDF/bspf_0249-7638_1921_num_18_7_13287.pdf
-Notes sur quelques monuments mégalithiques de la région du Nord par M. Desailly (1922) de la société préhistorique Française
http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1922_num_19_7_12004
-la pierre chavatte
-Mémorial historique et archéologique du Pas de calais par M. Harbaville (1842)
-Les 7 bonnettes de Sailly en Ostrevent
http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1926_num_23_11_5954
Fin de l’article
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16 Commentaires pour “Menhirs, Dolmens, Cromlechs, des Hauts de France.”
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Bravo pour votre travail de compilation ! Remarquable ! Y a-t-il certaines de vos conférences (mégalithes ou chaussées Brunehaut) disponibles en ligne ? Un seul regret l’utilisation de l’adjectif « controversé » pour définir Jacques de Guise… au quatorzième siècle l’Histoire n’avait pas le même but qu’actuellement, mais ce n’est qu’un avis personnel !
2 août, 2023 à 11 h 57 minMerci M.Duquesnois pour votre commentaire. Je n’ai pas de conférences disponibles en ligne. Nous sommes 6 conférenciers qui présentent leurs conférences principalement dans le Valenciennois. Un seul d’entre nous présente éventuellement ses conférences « live » sur internet. Je vous joins ci dessous le lien vers notre blog.
2 août, 2023 à 21 h 25 minhttp://confhainaut.canalblog.com/
Jacques de Guise raconte par exemple que Jules César avait conquis les « Belges » à Bavay puis avait mis à mort le conte de Famars sur le théâtre de Famars. Des générations d’antiquaires ont prétendu que c’était une affabulation car il n’y avait pas de théâtre à Famars. Or des fouilles de 1983 ont révélé que le théâtre avait existé et que ma maison était construite sur une partie de celui-ci. Par contre César n’est jamais venu à Famars.
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La crise sanitaire mondiale de 2020 nécessite des réflexions profondes ET locales. Sur le plan historique, la première mouture de cet article m’avait emballé. Ses actualisations,antérieures à notre crise, rendent l’article encore plus pertinent, tant sur le plan civilisationnel (Gobkli Tepe, une origine fondamentale de notre vécu) qu’au niveau local…Tant qu’à passer un été 2020 plus « confiné », autant parcourir notre Région en en étudiant les vestiges évoqués.
10 avril, 2020 à 3 h 04 minExcellentes déambulations!
Merci beaucoup Gipé, le contenu de ma conférence sur les mégalithes a également évolué. Je modifie également le contenu de ma nouvelle conférence sur les cultes depuis le néolithique jusqu’à l’aire actuelle.Je suis consterné par les catastrophes qui nous tombent dessus et je pense de plus en plus qu’on aurait pu conserver les cultes anciens qui consistaient à respecter la nature, la faune et la flore sources de vie. Gaïa (la terre) se défend bien et arrivera bien à nous chasser comme nous le faisons pour les poux sur la tête d’un gamin à la rentrée scolaire.
10 avril, 2020 à 23 h 11 minDernière publication sur FAMARS : Chronique Sarrasine : Les conférences des "Conférenciers du Hainaut"
Les bonnettes de Sailly en Ostrevent me font très fortement penser au temple de Gobkli Tepe, cela m’est sauté aux yeux la première fois que j’ai vu une photo de ce temple !
1 octobre, 2019 à 15 h 24 minBonjour Jean René.
3 octobre, 2019 à 10 h 53 minEffectivement leur forme est similaire, mais ce qui m’étonne beaucoup c’est que les monolithes de Gobekli Tepe ont été taillés et dressés des milliers d’années avant les bonnettes de Sailly en Ostrevent. Les pyramides d’Égypte sont même postérieures de milliers d’années aux temples de Gobekli Tepe de quoi s’y perdre dans la chronologie des faits historiques.
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Merci pour votre réponse. Effectivement, il est étonnant de constater que des milliers d’années (du paléo au néolithique) séparent des constructions ayant un air de famille ! (à moins qu’il y ait erreur erreur sur certaines dates à Sailly?)
8 octobre, 2019 à 16 h 06 minDans un autre domaine, s’il est évident que les Celtes n’ont pas élevé les mégalithes, ne peut-on supposer qu’ils aient eu une fascination envers ces monuments, voire un emploi par les druides ?
Bonjour a vous j’ai lu avec attention votre article très très intéressant bon travail !!! j’ai moi même ratissé le Nord et la Belgique pour avoir vu les mêmes choses étonnamment je n’ai vu et pourtant si prêt la pierre croûte de Bellignies, elle est en fait dans une propriété privé et le châtelain n’est pas des plus commode. mais j’ai des photos d’archive donc il ,existe bien si vous avez un mail je peux vous envoyé, originaire des Flandres française j’ai ratissé presque 35 départements et maintenant je vie en Bretagne n’hésitez pas amicalement Mich !
26 juin, 2019 à 9 h 57 minMerci Michel pour votre commentaire, moi aussi je fais comme vous je « ratisse ». Mes prochaines visites seront pour le Zeupire de Gosée (Belgique) et les alignements de Wéris. De belles photos à en tirer également. En parlant de photos je possède, comme vous, des photos d’archives de la pierre croute mais je ne les ai pas placées dans mon article car je préfère placer des photos personnelles. Certes mes photos sont moins spectaculaires que celles que vous pourriez faire dans votre Bretagne mais mon but était de faire découvrir les mégalithes de ma région et surtout de raconter des légendes.
26 juin, 2019 à 13 h 15 minTrès amicalement
Georges
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Un blog complet qui m’a fait découvrir quelques mégalithes que je ne connaissais pas encore. Merci
27 janvier, 2019 à 23 h 06 minTrès sympa ! J’en connais certains, mais dès le printemps venu…
18 mars, 2018 à 16 h 56 minMerci M.Duquesnois pour ce commentaire. Je vous souhaite de bonnes promenades à la recherche de ces mégalithes…..et méfiez vous des légendes
cordialement Georges Biron.
18 mars, 2018 à 23 h 54 minDernière publication sur FAMARS : Chronique Sarrasine : Les conférences des "Conférenciers du Hainaut"
Bonjour,
. Merci pour ce très bon site! B. Bosio
24 septembre, 2017 à 5 h 57 minexcellent site, très documenté. Par contre un bémol, sa visibilité sur Google. J’ai dû retourner dans le lien que vous aviez posté sur ma page Facebook pour pouvoir m’y rendre. C’est dommage…Il y a sans doute quelque chose à faire dans le référencement, mais je ne m’y connais pas assez pour pouvoir vous y aider. Je pars la journée en expédition dans la vallée de la sensée prendre des photos et « m’imprégner de l’ambiance »
Merci pour les compliments.
24 septembre, 2017 à 19 h 45 minAu sujet du référencement Google j’ai tenté diverses expériences. D’abord avec Firefox avec PC sous XP -> pas de problème il suffit de rechercher « Menhirs, Dolmens, Cromlechs en Hainaut » et mon article apparait en première position en haut de page de recherche Google. J’ai effectué la même opération avec une tablette pas de problème l’article est référencé de la même façon mais la police de texte n’est pas la même que lors de mon écriture sur le blog. J’ai tenté une autre expérience avec Firefox sous Linux, à part la police de texte mon blog est référencé.Et enfin un test est également concluant avec mon téléphone sous Androïd..
J’espère voir bientôt vos photos des mégalithes de la vallée de la Sensée sur notre groupe Facebook « Les visiteurs de l’Histoire ».
à bientôt
Cordialement
Georges Biron
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Passionnant !
9 juillet, 2017 à 12 h 22 minMerci Christine. J’ai rédigé cet article avec passion et ténacité car il a fallu que j’en épluche des pages web pour trouver des sources reconnues historiquement et j’en ai fait des km pour prendre des photos qui ne sont pas toutes parfaites. Chaque photo représente un dimanche de promenade à retrouver ces fameux mégalithes dont je ne connaissais que les pierres jumelles de Cambrai pas très éloignées de nos domiciles réciproques.
9 juillet, 2017 à 18 h 49 minDernière publication sur FAMARS : Chronique Sarrasine : Les conférences des "Conférenciers du Hainaut"